Chut, écoutez. Vous entendez ? Les oiseaux chantent, les abeilles bourdonnent, les fleurs bourgeonnent et les ruisseaux se remettent à couler… Enfin ! Enfin, le printemps est arrivé ! Autant vous dire que chez Drawer, tout là-haut, dans le nord de la France, on était impatient que l’hiver se termine ! Et sentir le soleil sur sa peau, voir à nouveau un ciel bleuté après avoir vécu des mois sous une grisaille toute moche… Aaaaah, il n’y a rien de mieux ! (Si il fait beau à Lille, on vous assure !) Et vous savez quoi ? Tout ça, ça nous a donné envie de jardiner ! Bah oui, avec le soleil, les températures qui se réchauffent et les fleurs qui commencent à sortir le bout de leur nez, on a qu’une envie : se précipiter dans le jardin et profiter d’un peu de verdure ! Du coup on s’est dit que comme on est en mars, c’est le moment parfait pour se faire un petit potager !
Oui, oui, un potager. Pourquoi ?
Tout simplement parce qu’avoir un potager chez soi, c’est juste le rêve ! On utilise peu ou pas de produits chimiques et on consomme des fruits et légumes plus frais, ce qui fait du bien au corps… et au porte-monnaie. On se rapproche de la nature, on se trouve un hobby 100% détente qui nous permet même de partager des moments avec la famille ! C’est bon pour le moral et entre nous, ça permet de bien se la péter quand on reçoit des invités et qu’on leur dit que le plat qu’on leur a préparé vient entièrement du jardin ! Croyez-nous, ils seront aussi verts que vos mains (#tropdrôle).
Mais un potager, c’est pas juste un rêve, ça peut devenir une réalité ! Alors sortez vos bottes de pluie, vos gants et enfilez votre plus beau chapeau de paille : on vous dit tout…
La chose la plus importante à savoir pour bien commencer, c’est qu’il ne faut ni aller trop vite et s’y prendre trop tôt, ni aller trop lentement et s’y prendre trop tard. Chaque légume, fruit, chaque plante en général a ses exigences et doit être semée et récoltée à un moment précis de l’année. Il faut donc se renseigner au préalable. Il ne faut pas non plus se prendre directement pour un(e) botaniste certifié(e) et se lancer dans un potager de 200m2 ! On peut vitre être dépassé par une surface trop grande lorsqu’on débute et se sentir découragé… Il vaut donc mieux commencer par un petit carré, idéalement avec une ou deux espèces seulement puis agrandir le potager au fur et à mesure. On commence avec des tomates et des salades par exemple et quand on gère le truc, on agrandit avec des courgettes, des avocats, des concombres… C’est un peu comme quand on apprend à lire. D’abord, on apprend l’alphabet, puis les associations de lettres, les sons et seulement après à lire et à écrire. S’y mettre petit à petit permet d’apprendre sur le tas à manier la terre et à comprendre quel outil sert à quoi mais aussi à découvrir des techniques et à trouver son rythme… Rappelez-vous toujours que le jardinage doit être pour vous un moment de détente, de proximité avec la nature et pas une contrainte.
Mais revenons à nos patates ! Si vous voulez installer votre potager dans le jardin, recherchez d’abord le meilleur ensoleillement possible (c’est orienté vers le Sud en France), il faut que l’emplacement de vos futurs légumes ne soit pas trop exposé aux vents sans pour autant être confiné : il faut qu’il soit aéré mais que vous ne vous retrouviez pas avec une tornade de topinambour dès que le vent se lève… Le terrain doit être plat ou en pente pour éviter que l’eau n'y stagne trop et favoriser le drainage de la terre. Enfin et en parlant de la terre, sachez que celle-ci peut toujours être améliorée. Vous n’aurez pas une terre parfaite dès le début : ça, c’est sûr et c’est normal ! Mais vous trouverez sur internet plein de moyens de l’améliorer, en y ajoutant des nutriments ou du compost dont on reparlera plus tard.
Bon, ça y est. Vous avez votre emplacement, il ne reste plus qu’à choisir ce que vous y planterez avant de vraiment vous lancer ! Et pour ça aussi, on a quelques conseils ;)
Pour bien démarrer, commencez avec des légumes faciles à cultiver. Entre autres vous pouvez choisir l’un des légumes de la liste suivante :
Et vous pouvez aussi vous orienter vers les herbes aromatiques qui sont petites et pratiques pour la cuisine du quotidien et qui peuvent se planter dans le potager ou à l’intérieur ! On citera par exemple le persil, la ciboulette, le thym, la sauge, le romarin et la menthe, qui sont les plus simples à cultiver. Sachez d’ailleurs que vous pouvez les réunir pour les entretenir plus facilement ! On peut planter l’estragon, l’oseille, le persil, la ciboulette et la coriandre toutes ensemble à un endroit qui profite d’un peu d’ombre et d’un peu de soleil. Par contre, juste un conseil, plantez la menthe seule et préférablement dans un pot. Elle se répand partout sinon et détruit tout sur son passage. Sérieusement. (#CaSentLeVécu).
Dernière chose avant de se lancer, on réunit les outils dont on a besoin. Croyez-nous, on peut facilement se retrouver démunis face à tous les outils qui existent pour le jardinage mais n’ayez pas peur, tout va bien se passer. Pour débuter, pas besoin de ramener chez soi tout le magasin : il n’y a que quelques accessoires qui sont utiles au début. Demandez conseil aux vendeurs, ils sauront vous diriger vers les outils les plus adaptés pour votre terrain.
Le moment que vous attendiez tous est enfin arrivé : sortez le vieux jean, le t-shirt spécial ménage, remontez vos manches et vos cheveux parce que là, LA, ça va devenir physique ! Alors c’est parti pour la mise en place du potager !
Première chose, attention, préparez-vous, c’est la pire : il faut désherber la zone. Et le meilleur moyen de le faire, eh bien, c’est de l’avoir déjà fait… Eh oui, la meilleure solution pour désherber c’est d’étouffer la pelouse et ça, bah ça se fait en automne ! Il faut recouvrir la zone de cartons ou d’une épaisse couche de paille (environ 20cm d’épaisseur) et laisser l’herbe et ses racines se décomposer dans la terre. C’est super facile et totalement respectueux de l’environnement et de la biodiversité de la terre mais bon si vous êtes comme nous et que vous agissez un peu sur un coup de tête pour le potager, c’est un peu tard…
Du coup on fait quoi ? Eh bien les amis, on s’arme d’une bêche et d’huile de coude et on décape au moins 5cm du sol en enlevant herbe et racines (chantez Eye of the Tiger pour vous donnez de la force, vous verrez ça aide) !
Quoique vous ayez choisi comme méthode : que vous soyez hyper prévoyant(e) ou pas du tout, la deuxième étape est aussi physique que la première et cette fois, valable pour tout le monde : il faut décompacter la terre. Cette étape est obligatoire et indispensable si vous voulez que vos graines poussent un jour. Avec une fourche-bêche, on gratte la terre et on l’aère pour permettre aux futures racines de se frayer un chemin facilement et ainsi de bien prendre à la terre. Attention cependant : contrairement à la croyance populaire il faut bien décompacter la terre, pas la retourner. Réalisez cette étape doucement et sans agresser la terre pour déjà, ne pas la détruire et ensuite, ne tuer aucun des insectes qui y aurait élu domicile.
Enfin, la dernière étape et la plus facile : il faut fertiliser la terre pour nourrir le sol et donc apporter à vos futurs légumes tout ce dont ils ont besoin pour pousser. Et on fait ça comment ? Avec du fertilisant ou du compost, bien sûr (Attendez, attendez, on en parle encore un peu après, du compost) !
Eh bien oui, maintenant que tout est prêt, on se lance dans ce qu’il y a de plus fun : l’installation. Et il existe plein de formes que vous pourrez réaliser pour installer votre nouveau potager ! En carré, c’est tendance parce qu’esthétique et pratique, autant pour les semis que pour les récoltes. En rang, c’est classique et indémodable mais on ne peut mettre qu’une espèce par ligne ce qui peut vite causer un certain manque de place… Ce qui est sûr, c’est que pour le coup, il n’y a pas de règles ! Laissez libre cout à votre imagination, inspirez-vous et innovez pour réaliser le potager que vous aimerez : en mandala, en spirale, en hauteur, en escaliers ou même en créant un petit village de lutins qui ravira les enfants ! La seule chose qu’il faut garder en tête c’est que vous ne devez pas vider vos sachets à même la terre et qu’il vaut mieux faire un schéma papier avant de se lancer dans la boue.
Mais attendez. Ne vous précipitez pas dans le jardin. On a quelques idées pour vous qui pourrait ravir ceux qui déjà, n’ont pas de jardin (on vous oublie pas, les parisiens <3) mais aussi ceux qui veulent vraiment innover ! On est en 2019 ! Et aujourd’hui (jingle futuriste des années 80), on n’a plus besoin d’un jardin pour faire un potager ! Alors on vous entend déjà « Mais comment ça ?! Un potager sans jardin ?? La team Drawer aurait-elle perdue la tête ? » et à cela on répond : « Que nenni ! » (oui, on s’emballe un peu quand ça parle de fruits et légumes). Il est tout à fait possible de s’organiser un joli petit potager sur le balcon ou même à l’intérieur ! Tant qu’il y a du soleil, tout va bien. Et pour mener ce projet à bien, il y a un petit accessoire dont vous ne pourrez plus vous passer : le sac de culture. Il existe dans de nombreux formats, se faufile dans les petits espaces et peut accueillir toutes sortes de cultures tant qu’elles sont peu encombrantes. On favorisera alors les salades, tomates, courges, concombres, carottes… En gros, tous les légumes ou fruits dont on peut trouver des variétés plus petites ! On peut même planter un petit arbre fruitier ! Rappelez-vous seulement que comme ils ne sont pas dehors, ces fruits et légumes auront besoin d’une attention toute particulière pour éviter que la terre ne se dessèche et pour être certain que vos plantes ont une quantité de lumière suffisante.
Alors c’est bon, le moment est arrivé, on va parler du compost ! Sachez que s’organiser un potager c’est super pour la santé physique et morale mais c’est aussi super pour la planète. Et oui, notre bonne vieille Terre se portera forcément mieux si l’on consomme moins de produits importés et plus de produits locaux mais faire pousser ses légumes permet aussi de faire énormément de recyclage. Pour nourrir la terre, par exemple et comme dit plus tôt, on peut préparer son propre compost, que l’on fait en récupérant ses déchets quotidiens : on y met les déchets organiques comme les pelures de fruits et légumes et restes de nourriture, mais aussi les déchets secs et matières brunes comme le marc de café, les mouchoirs, les boîtes de pizzas… Il faut juste éviter d’y mettre les vrais déchets (mégots de cigarette, charbon, poussières, etc…). On peut également recycler l’eau en utilisant, pour arroser les plants, l’eau de pluie, l’eau de rinçage des fruits et légumes, ou l’eau de cuisson. Et pour les contenants, on peut détourner des pots, bouteilles, ou emballages vides et en faire des pots DIY originaux et personnalisés !
Pour finir, on vous donne nos petits conseils pour un potager toujours au top :
1. Ne pas laisser la terre à nu. Que ce soit en hiver sans culture ou quand tout est prêt à être récolté : pailler votre potager. La paille limite l’enherbement, réduit la fréquence des arrosages, protège la terre et améliore la fertilité du sol ! Cependant, la paille est une invitation aux limaces et escargots mais ne vous inquiétez pas, on a un conseil pour ça aussi ;)
2. Il faut planter plutôt que semer ! Que la terre soit paillée ou non, il vaut mieux semer dans des pots puis planter dans le potager une fois que la graine à germer. Elle sera ainsi plus résistante aux intempéries et aux différents insectes présents dans la terre et dessus. Et en plus, ça permet à la biodiversité du potager de bien se réguler pour qu’il n’y ait pas trop de limaces, ni trop d’insectes, ni trop de grenouilles ou de rongeurs : que tout s’équilibre et que la nature soit fin prête à recevoir votre plante quand vous l’amenez dans le potager !
3. Ajoutez des fleurs ! Oui, on sait, ça peut paraître bizarre et contreproductif de mettre des fleurs dans un potager mais détrompez-vous ! Les fleurs attirent les pollinisateurs qui favorisent alors la pousse des fruits et en plus, elles éloignent certains parasites du potager pour ne pas avoir besoin d’utiliser de pesticides qui ne sont ni bon pour le sol, ni pour la planète, ni pour les humains. Choisissez des fleurs qui ne sont pas vivaces et qui ne s’étaleront pas trop pour ne pas qu’elles prennent le dessus sur le potager. On citera par exemple l’oeillet d’Inde pour ses vertus nématicides, la capucine qui attrape les pucerons, ou le lupin qui aide l’azote à se stabiliser dans le sol et à le garder en bonne santé.
Voilà, voilà, on vous a tout dit. Il ne reste plus qu’à s’installer un joli salon d’extérieur (on conseille Vernon, trop confortable) et un hamac comme notre Janis chéri dans le jardin pour se détendre après avoir fait du si bon travail !
En tout cas, nous, ça nous a donné bien envie d’installer un potager dans les bureaux ! Et vous alors, vous vous y mettez quand ? ;)
Crédit photo couverture : https://lobsterandswan.com/