Petit moment Culture G. Vous le saviez sûrement : il existe des milliers, des millions de couleurs et chacune avec son nom, son Histoire et parfois même son usage particulier (comme l’alezan par exemple qui ne définit que la couleur de robe d’un cheval et qui ailleurs, pourrait être appelé fauve ou brun). En plus de l’amarante, du blanc-bleu (A+ pour l’originalité de ce nom là), du flave, du gris de maure, de l’héliotrope, du vert de hooker (ne me demandez pas, je sais pas pourquoi), du cuisse de nymphe, du caeruléum, du ventre de biche, du vert de vessie, du vert smaragdin, du zinzoli… BREF, en plus de toutes ces couleurs au noms plus chelous les uns que les autres il y a aussi des termes qui répartissent ces dites couleurs dans des catégories. Là c’est plus simple, ne paniquez pas, on les connaît quasi toutes : les primaires, les secondaires ou les pastels par exemple. Eh bien dans ces groupement de couleurs, il existe aussi celui qu’on attend depuis le début de cet article : le groupe des couleurs sourdes.
Selon le Larousse, ce terme « se dit d’une teinte sombre, d’une couleur rabattue, peu éclatante ». Okay, ça aide pas beaucoup et dit comme ça, ça donne pas trop envie mais vous allez vite comprendre : une couleur rabattue signifie une couleur dont la base (vive en général) a été mélangée à du noir ; elle est peu éclatante car elle a une teinte profonde qui ne reflète pas la lumière. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ça peut être une très bonne chose.
Les couleurs sourdes sont intenses, mates, et élégantes. Elles permettent de créer une ambiance feutrée et reposante qui donnera des ondes chaleureuses au salon et apaisantes à la chambre. Et bonus : comme elles sont sobres, elles sont intemporelles et permettent une décoration sans prise de tête puisqu’elles sont faciles à accorder.
Elémentaire, mon cher Watson ! (#what) Il y a trois façons d’accorder vos couleurs sourdes :
Possibilité numero Uno : En camaïeu pour avoir une ambiance hyper douce et feutrée et en profiter pour mettre l’accent sur la décoration. Si on part sur un mur beige par exemple, on joue le camaïeu de couleurs en mettant du blanc au plafond, du taupe sur les plinthes et pourquoi pas en faisant un mur unique en brun. En bleu : on part sur un bleu vert pour les murs, pour le plafond on sort des sentiers battus avec un bleu pastel type « Souffle Bleu » et pour le parquet, on utilise une peinture spéciale sol en gentiane nacrée. On évite cependant les teintes trop sombres en camaïeu dans une grande pièce pour ne pas la rendre triste ou monotone (et que ça n’influe pas sur votre moral !).
Possibilité numero Dos : En mêlant les couleurs sourdes à des palettes chaudes et cocooning qui nous réveillent en douceur et nous détendent le soir. On mélange alors un brun pour les murs avec du mobilier kaki et des touches bleu canard. Ou on utilise le kaki dans la déco et on joue sur du mobilier vieux rose et des murs bleu profond... Tout est possible !
Possibilité numero Tres : En contraste pour illuminer la pièce et avoir un style hyper moderne. On utilise là des couleurs sourdes pour les murs et des vibrantes, métallisées, flashes ou vives pour la déco et le mobilier. On mêle gris profond et jaune moutarde, taupe et cuivre, vert d’eau et laiton, lie de vin et fuchsia, kaki et vieux rose et orangés… Ou aloooors on prend le parti de mettre les murs, le sol et le plafond en teintes sombres et de mettre cette couleur vive ou métallique qu’on a choisi et qu’on aime trop sur les plinthes, les boiseries ou même en aplat de peinture (c’est trop stylé).
Ce qu’il faut retenir, en fait, c’est que ces couleurs sourdes sont peu dynamiques et très discrètes et qu’elles mettent donc forcément en valeur la décoration : c’est là qu’il faut tout miser pour illuminer la pièce !